Par ma foi
Par tes flots
Par le calame d’or anoblissant les eaux
Par la bouche du vent caressant le sureau
Par la musique nue revenue du Mystère
Par le feston de feu d’où jaillissent les mots
Par les voix de naguère exultant dans le soir
Par l’aube qui s’élève et la nuit qui s’égare
Par le roucoulement des gorges éphémères
Par le chant indigent des damnés de la terre
Par la chance
Par la joie
Par ce qui fait que tu es là et que je t’aime
Et qu’il nous faut si peu dans ce monde insensé
Pour bercer l’espérance
Par ta foi
Par mes flots
Par le calame d’or dessinant sur ta peau
Le baiser du silence
Sylvie Méheut