Je croyais tout savoir du vent et des nuages
Par-delà les mirages où mon cœur s’était mû
Je croyais tout savoir de l’éternel adage
Que se disputent au loin les voiliers inconnus
Je croyais tout savoir de l’aurore sauvage
Au crépuscule ardent assoiffé d'irréel
Quand l’océan siphonne au bras du bastingage
Ce qui nous reste d’or pour inventer le ciel
Je croyais tout savoir de l’amble de la vie
J’édifiais sans ambages le chant bleu des saisons
Le printemps pour éclore - L’hiver pour l’embellie
Et de l’été toujours l’intrépide moisson
Lorsque tu es venu rompre mes litanies
Comme on vient du silence apporter la chanson
Lorsque tu es venu du versant de l'oubli
Remettre entre mes doigts la clé de l’horizon
L’automne mena l'amour au seuil de ma maison
Sylvie Méheut
Extrait du recueil Le cercle de l'aurore, Monde en poésie éditions.