Carnets
Le cercle de l'aurore ©Valentine Magendie Je ne suis pas ce Je majuscule et sans âge, je ne suis pas ce Je apposé dans la marge. Je suis Vous qui passez, compagnons de mirages, multiples de moi-même à l'ombre des noyers. Il m'en aura fallu du temps pour...
Tout est si permanent Tout semble volubile C’est à peine si l’on pressent Sur le Sillon évanescent L’oisellement bleu de la ville Ô que personne ne gémisse Ô que nulle âme ne périsse À moins de mille années d’ici Que sur le front de marée glisse À la...
Léon Perrault Il ne fut pas long le temps des amours Mais il m’a laissé a u creux de l’oreille L’écho d’un ruisseau bel écrin d’oseille Où s’allait le soir p aître mon troupeau La fenêtre offerte au printemps nouveau Emporte le temps emporte la page Comme...
la maison d'Arthur Rimbaud La maison des ailleurs à Charleville-Mézières Ailleurs à Charleville 2004 : Année RIMBAUD, cent cinquantenaire de la naissance d'Arthur. Charleville-Mézières déci... Parfois l'on court après la rime sous le souffle creux de...
Lorsque tu me viendras belle âme déferlante Au gré de ces détours chatoyants et nacrés Je saurai reconnaître à ta main ruisselante La source solennelle de ton immensité Et nous irons cueillir les émaux infrangibles Qui s’étirent en amont de nos éternités...
Toi Tu vas comme nul autre Tu vas sans prétendre Tu es de chaque instant La tangible mesure La faconde Le dôme L’armature Tu es de toute errance De toute latitude Centré au cœur de la légende Sur le bout de mes toits Sur la corde qui tremble Sur l’arythmie...
Je n’ai gardé de toi Qu’une ville où ruissellent Nos ombres épiflores Et nos pas aguerris Ton espoir effleurant Le sceptre de l’aurore Et tes doigts de luzerne Où se mire la nuit Et si la mort te prit Comme on prend le silence À plus pauvre que soi Pour...
© Hélène Mugot À la lampe d’ivoire L'empyrée de tes lèvres L'amaurose s'enfuit Dévorons la lumière Entends-tu geindre au loin Tous ces lambeaux de nous Que nous embrasons là À genoux ! À genoux ! La joie colimaçonne Et nous rions latin Et nous mimons...
C’était un matin blanc sur la Sorgue attentive Un matin où le vent irisait nos aveux Près du moulin ta main écarquillait les cieux D’un geste langoureux que le désir avive Et nous fîmes l’amour et nous fîmes le voeu De ceux qui se promettent et de ceux...
Jules Breton, La Fête de la Saint-Jean J’ai aimé pour mille ans par une nuit semblableOù juin s’époumonait au perron de l’étéJ’ai aimé pour mille ans et coule intarissableLa source cyclamen de nos éternités C’était un soir joyeux de fureur et d’esclandreLa...
La roselière La santoline Le quartz éolien de l’errance La note bleue qui s'illumine Entre l’azur et l’espérance L’allée couverte de Nohant Le guéridon sous la verrière Sur la villa des Églantiers La chrysalide de la mer Le front fiévreux de la Durance...
Sous les quinquets bleus de la Montparnasse Le temps s’écarquille amoureusement Il n’est de saison puisque tout s’efface Puisque tout s’efface inlassablement Tout s’envole au vent sous la Montparnasse L’express de midi ne chantera plus L’écuyer s’endort...