Je suis née d’un soupir
Sur le flanc d’un coteau
D’un chemin satiné
D’une brise marine
D’un triangle où chemine
Les ombres des hameaux
Je suis née d’un désir
Amarré au silence
De l’arène meurtrie
De l’onde morcelée
D’un navire qui dérive
Au large de l’absence
Je suis née d’un orage
Retenu par la plaine
D’un talus de bruyère
D’une cour endormie
De la dernière averse
De la dernière pluie
Sylvie Méheut