C’est au jardin des Hespérides
O mirabilis
O ferveur
Que la martingale des heures
Se consumait vaille que vivre
Nous étions là plus apatrides
Que les nuages au front des cieux
Faméliques aranéides
Tissant dans le vent capiteux
D'étranges sonnets insipides
C’est au jardin des Hespérides
O volubilis
O splendeur
Que l’amour en sa thébaïde
Déflorait d’une aile aramide
Les renoncules de nos cœurs
O qu’Atlas en sa mansuétude
Nous délivre de la noirceur
Dans le jardin des Hespérides
O mirabilis
O bonheur
O candeur de l'amaryllis
Sylvie Méheut