La mer agenouillée
A gardé nos mémoires
Ô parfum de la vie
Ô ventre de l’été
D’où naissent des musiques
Étonnantes et barbares
Qui deviennent mirages
À l’approche d’aimer
Les cieux frappés d’azur
Chargent sur la jetée
Mille jetons de feu
Que lèchent les amarres
Et nous allons ainsi
À l’assaut du hasard
Écornant de nos rires
La marge de l’été
Des siècles de bonheur
Frémissent sous nos pas
Le passé rebondit
Du ventre de la mer
Vois comme tout se bouscule
À l’ombre de nos pères
Ici nous sommes nés
Ici et nulle part
La mer agenouillée
A gardé nos mémoires
Et nous allons barbares
À l’assaut de l’été
Sylvie Méheut
Extrait du recueil Le cercle de l'aurore, Monde en poésie éditions.