
O mon oublieux
Ma camarde
Ma sentinelle
Ma saison
L’amour serait-il insondable
Comme insondable la raison
Toi l’affileur insoupçonnable
Qui détroussait les échansons
Assermentant toutes les fables
D’Ivry d’Avranches et de Clisson
Toi et tes yeux d’outre-faïence
Aux prunelles désaccordées
Ton linceul où valsait l’absence
Sur des tasseaux d’immensité
Je te pleure encore à la lune
Lorsque revient le soir fiévreux
Écossant sous la chape brune
L’ombre brûlante de tes yeux
Telle une étoile que l’on fume
Aux fenêtres du point du jour
Je te pleure encore à la lune
O mon oublieux
Mon amour
Sylvie Méheut
Extrait du recueil Le cercle de l'aurore, Monde en poésie éditions.