À peine éveillée
Dans le soir froissé
L’étoile caresse
Les gerbières d’or
Où la lune encore
Savamment paresse
Sur le sémaphore
Roucoule et s’endort
Le violon des brumes
Sépulcre du jour
Où le soleil gourd
Pose son enclume
Les barques d’osier
Tendres fiancées
Vaillamment bâillonnent
D’un baiser de jais
L’océan défait
Où l’astre rayonne
Aux flambeaux du soir
Tout est illusoire
L'instant est suprême
Le ciel en rêvant
Abandonne au temps
L’éclat de sa traîne
Sylvie Méheut