Soy el Albatros que te espera en el final del mundo
Sara Vial

Quand je ne serai plus que l'aube de moi-même
Et que toi mon ardent tu pleureras mes jours
Comme pleure la mer en enlaçant la plaine
De ses bras ensablés où s'enlise l'amour
Quand je ne serai plus que l'écho du silence
Et que toi mon ardent tu chanteras mes jours
Comme chante la mer quand le vent ensemence
Les quatre voies nacrées du voyage au long cours
Quand je ne serai plus que l'idée de moi-même
Et que toi mon ardent tu penseras mes jours
Comme pense la mer aux longs sanglots d'ébène
Lorsque la nuit distraite enfante son retour
Je serai le sais-tu ta douce démesure
Cet indolent frisson que le vent mènera
Au parvis siliceux d'une aurore si pure
Où notre amour enfoui à jamais fleurira
Sylvie Méheut