Lorsque le soir essore ses ombres sur la ville
Que mon rêve exigu se change en firmanent
Je voyage étrangère en terre codicille
Je voyage indocile en quête du printemps
Sur le chemin de ronde ourlé de santolines
Sur les coteaux cendrés où le vent s’apitoie
Caressant de son front la voûte calamine
Où vermillonne encore un soleil aux abois
Lorsque la nuit distraite échange ses feutrines
Contre un souffle d’amour nubilement posé
Je voyage alifère en terre clandestine
Telle une balsamine aux rameaux de l’été
Sylvie Méheut
Extrait du recueil Le cercle de l'aurore, Monde en poésie éditions.